Léo
DUBAL
dubal
( @ ) archaeometry.org
Résumé:
L'Art de compter le Temps remonte
à
IMHOTEP,
l'architecte de l'Etat égyptien.
La célébration du solstice d'hiver dès
le début de
l' Héliocène, a
vraisemblablement,
été conjuratoire de l'angoisse
provoquée par la montée des eaux
post-glacière,
en particulier par la phase pré-mégalithique de ce
déluge
qui
insularisa l'archipel britannique, en noyant le fleuve Manche....
La légende rapporte que "Notre ère"
aurait
été conçue en l'an 249 de
l`ère Dioclétienne....
A l'évidence, c'est seulement récemment, le
1.10.1949,
qu'elle s'imposa
comme "ère commune"
"CE or common era" en anglais et "gongyuan" en
chinois.
Ce petit traité de mécréance confronte
des artefacts archéométriques
aux croyances et légendes sur l'origine de notre
calendrier, et
expose comment,
grâce
à la rétrodiction des anciennes
éclipses de soleil,
on peut espérer parvenir à laïciser la
chronologie,
et en faire, comme son nom nous y invite, la science du temps.
Table
1.
L'adoption du Gongyuan
2. Compter les jours
3. Compter les semaines, les mois, les années
4. Du calendrier Julien à l'Anno Domini
5. Nouveau Soleil...au 25 décembre
6. Chronologie
Le
premier octobre mil neuf cent
quarante
neuf, date,
qui dans le format [an/mois/jour] propre aux
ordinateurs
s'enregistre comme 1949.10.01 ..... mais
que les français
notent 1.10.1949 ,
s'écrit en chinois, allant
du
général au particulier :
1949 année, 10 mois, 1 jour, soit
1949
10 1
.
En ce jour anniversaire, la Chine adoptait "notre"
système de datation.
L'appellation chinoise de ce système est
公元
(en
phonétique pinyin: gongyuan),
en français l'ère commune,
en anglais Common Era, abrégé
CE.
Une date antérieure à l'an 0 de ce
système s'écrira
précédée du signe -
.
Les nostalgiques, perpétuant une pratique
antérieure à l'invention du zéro,
utilisent, en anglais, le sigle laïc BCE,
Before
Common Era
(un courant religieux s'obstine même à occulter le
E du sigle !),
ce qui les conduit à écrire l'an 0
comme 1 BCE, et l'an -1
comme 2BCE, etc.,
Notons que le français, langue pourtant riche en
abréviations,
n'offre comme équivalent laïc, qu'un "avant notre
ère".
C'est en espagnol que
l'abréviation de "antes nuestra era"
"a.n.e."
est
maintenant courante, et de plus compatible avec le français
!.
Pour les dates de l' Ère
Commune,
je
n'utiliserais
comme seule abréviation,
que le signe "-" pour désigner les
années précédant l'an 0.
C'est
la saga de notre
ère commune que nous allons
conter.
Depuis
l'ère paléolithique, la comptabilité
des cycles
circadiens a laissé des traces:
les entailles trouvées sur des os, aussi bien en
Dordogne qu'aux sources
du Nil,
représentent
le décompte des jours de la
période de vive-eau,
lunaire, "syzygie" ou
menstruelle.
En 1982, dans ses Histoires du Temps,
Jacques
ATTALI note :
"La mesure du temps change avec l'ordre social et le
rapport au
monde".
L'Homo sapiens,
prisonnier
de la pensée magique, se
rassure
en imaginant le temps comme cyclique.
Dans le Zoroastrisme, le Monde a été
créé en une année,
et chaque année qui suit est la réplique de
l'année de la création.
Sans rapport de temps....
. .... pas de causalité,
pas de responsabilité individuelle, pas de
paternité biologique,
le cerveau humain
mélange passé et
futur.
C'est l'ordre matrilinéaire qui prévaut.
Aux confins du Yunnan et du Sichuan, dans la société
sans père, ni mari
des Na du Lac Lugu, les
fœtus sont supposés préexister,
et
doivent
seulement être "arrosés" par les
amants-de-la-future-maman,
lors de leurs ébats amoureux.
L'ordre
matrilinéaire classique a laissé
des traces même dans
les mythes fondateurs patriarcaux des religions modernes,
tel celui
de
l'Immaculée conception, avec la
lignée Jésus, fils de Marie,
fille de Anne.
Au temps du réformateur Jean CALVIN (
1509
à 1564),
les paradigmes sont en pleine mutation : le temps devient
linéaire, causal.
La responsabilité individuelle émerge et peut
être nommée.
Par exemple,
le responsable
moral de l'éradication
dans la seule nuit du 24.08.1572
de plus de 20'000 protestants, hommes,
femmes et enfants,
se
nomme GREGOIRE XIII, pape de 1572
à
1585
Insatiable,
il fît frapper une
médaille
célébrant ce massacre de la
Saint-Barthélemy,
qui chassa vers Genève
l'agenais Joseph-Juste SCALIGER ( 1540 à 1609).
C'est là que ce dernier commença d'
élaborer l'outil conceptuel,
dont la
Réforme avait besoin pour concurrencer
l'ablation calendaire de GREGOIRE XIII,
à savoir l'oubli pur et "saint" de la
période
entre le 4.10.1582 et le 15.10.1582
En 1583, alors que
Galileo GALILEI constate que le pendule est l'outil
permettant de
conserver le
temps,
c'est à Paris que J.-J. SCALIGER publie son invention
géniale:
une échelle de temps linéaire.
C'est l'échelle des JJ, des Jours Juliens,
nommés ainsi en référence à
l'année julienne et
en l'honneur du père de
l'inventeur,
Giulio Cesare SCALIGERO (1484 à 1558)
émigré à Agen, sous
le nom de
Jules
César de l'ESCALE de Bordonis, dit SCALIGER.
Pour éviter autan que possible des dates
négatives de l'Ère Commune,
le
Zéro des Jours Julien, le
JJ 0, est choisi loin dans le
passé:
1.01.- 4712 / 12:00 UT de l'Ere commune,
(UT c'est l'heure en "temps universel").
La chronologie venait de naître.
Notons qu'ayant échappé au massacre du
24.08.1572,
SCALIGER, par prudence, imagine de conserver un cycle:
la Période Julienne de 2'914'695 JJ, soit 7'980
années de 365,25 jours.
Cette Super-Indiction est le produit de l'Indiction de 15 ans
de
Constantin
par la "Grande Indiction" de 532 ans (les 28 ans du cycle
solaire
après lequel "Sunday", le Dimanche se retrouve aux
mêmes dates
dans l'année,
et les 19 ans du cycle lunaire "de Méton"
pour les phases
de la Lune).
Le choix du JJ 0 n'est pas anodin:
l'Opus de emendatione temporum sera publié moins
de 2 ans avant
la date du calendrier julien du 21.01.1585.... le JJ 2'300'000.
Voici un
hyperlien vers un outil
de calcul des JJ.
Par la
magie du
nominalisme et de la
répétition,
la
période hebdoma-daire (de 7
jours)
devînt une séquence temporelle
mnémotechnique,
bien avant que l'on puisse mesurer les harmoniques
associées à la rotation de la Terre.
Sacralisée
grâce aux noms des astres
observables:
Soleil,
Lune, Mars, Mercure, Jupiter,
Vénus, Saturne,
elle
devînt immuable.
Elle est en effet très pratique:
4
périodes totalisent 28
jours,
proche du cycle
de vive-eau:
Nouvelle
Lune / 1er quartier / Pleine
Lune/ dernier quartier.
Le cycle de
vive-eau rythme la vie sur Terre.
Les
marées terrestres, marines et
atmosphériques
dépendent
des conditions "locales",
et l'effet du soleil
et de la lune
peuvent être quantifiés
séparemment.
La
période est de 29.5 jours.
La
vitesse de
rotation de la Terre subit
l'effet des marées,
c'est à dire que la longueur du jour varie.
Elle est ponctuée par le passage au zénith de
l'équateur :
1) de la Lune
tous
les 13.66 jours, et
2) du Soleil tous les 182.62 jours.
Les 27 maxima de la longueur du jour LOD
ont lieu lors des
passages de la
Lune sur l'équateur, et les
2 maxima étendus ont lieu lors du passage du
Soleil sur
l'équateur, aux équinoxes.
Ces deux types de maxima sont bien distincts dans
les mesures du
LOD de l'année 2005 reproduites dans le graphique.
La valeur moyenne de la LOD, 86 400,007
sSI, est
ombrée.
Les
minima dus au passage de la Lune aux déclinaisons
extrêmes,
aux lunistices boréals et australs,
(et ceux dus au passage du Soleil au zénith des
tropiques aux
solstices),
scandent le rythme de la vie sur notre Terre.
Les traits verticaux verts indiquent la date des lunistices australs
et les jaunes celle des lunistices boréals.
L'ensemble
des mesures du LOD à ce jour sont disponibles:
ftp://hpiers.obspm.fr/eop-pc/eop/eopc04/eopc04.dPsi_dEps.62-now
Notons que la durée du jour qui tend,
depuis 4000 ans, à s'allonger
de
46 ns par jour,
a atteint un
excès de 2 msSI, pendant la décennie
1988-1997,
soit une durée de 86 400,0020 sSI.
Pendant la période 1998-2008, elle
a diminué à 86 400,0007 sSI
... peut-être à
cause du réchauffement climatique.
C'est remarquable comme la semaine de
7
jours
est proche du rythme que la Lune
impose à la Terre et...
13 x 4 = 52 semaines de 7 jours totalisent 364
jours,
soit une longueur à moins de 4%o de celle de
l'année solaire.
A la semaine de 7 jours, les chinois ont, eux,
préféré la Jia-Zi,
une séquence temporelle mnémotechnique
de 5x12=
6x10 = 60 jours.
Les
anciens égyptiens ont, quant à eux, choisi
une séquence temporelle mnémotechnique.. à moins de 0,7
‰
de l'année solaire.
Cette année calendaire de l'Egypte ancienne avait 3 saisons
de chacune 120
jours
(répartis en 4 mois de 30 jours) + 5 jours additionnels,
soit 365 jours.
Contrairement aux affirmations de Jacques ATTALI (op. cit.),
tout laisse à penser qu'une fois cette séquence
adoptée,
aucune correction n'y ait été apportée.
Mentionnons l'outil pour convertir un JJ dans le calendrier
égyptien:
http://www.nabkal.de/kalrech8.html
Nous avons récemment montré
voir http://www.archaeometry.org/heliocene.html qu' IMHOTEP,
le génial architecte, inventeur de l'Etat
centralisé, Grand Vizir du
pharaon DJOSER,
peut raisonnablement être déclaré
responsable de l'introduction du calendrier
en Egypte.
Afin de mener à bien la construction de la Pyramide
à degrés,
le plus grand monument jamais conçu
précédemment,
qui allait nécessiter une main-d'œuvre
considérable et organisée dans le
temps...
nous avançons la thèse qu'
...IMHOTEP officialisa le calendrier égyptien
le 16.07.-2767 de l'ère commune, soit THOT
1, le 1er jour
du 1er mois de la saison AKHET (inondations),
est aussi un jour à la gloire exclusive du Soleil
qui fut suivi, le lendemain, par un jour "sans Lune",
ou Nouvelle
Lune, et du Solstice d'été.
Pour mieux apprécier le contexte de cette
innovation
d'IMHOTEP,
rappelons que Georges BONANI, Zahi HAWASS & al.
dans
"Radiocarbon Dates of Old and Middle Kingdom Monuments in
Egypt",
Radiocarbon, 43, 2001, p.1313
rapportent
leurs radiodatations AMS
d'échantillons de paille et de
roseau extraits de briques
d'adobe
prélevées à 3 m au dessus du
4ème degré de la pyramide de Saqqarah:
soit, après calibration, l'an -2741 +/- 74
avec un
niveau de confiance de 80%,
en complet accord avec la thèse avancée
ici,
(mais qui contraste avec la datation de 1950 au C14 de
Libby :
-2650 +/-50).
Rappelons aussi qu'à la tropicale
Eléphantine,
l'île verrou de la Haute-Egypte,
il n'y a pas d'ombre lorsque le Soleil atteint son
zénith au Solstice
d'été:
un signal fort, doublé de l'arrivée des
inondations du Nil.
Après un temps de gestation de 25
siècles, sous
PTOLEMEE V,
le mythe fondateur du calendrier...et de l'Etat
égyptiens
fut gravé sur la stèle dite de la famine,
sur l'île de Sehel à côté
d'Eléphantine:
"...suite à une période de
sécheresse et de famine de 7 années,
DJOSER aurait rêvé que le dieu Khnoum
exigeait de lui qu'il fasse
reconstruire
les temples d'Eléphantine
pour que le fleuve Nil donne à nouveau ses bienfaits..."
...et IMHOTEP se mit au travail.
Il existe donc bien un lien entre Saqqara, Eléphantine et le
calendrier.
Précisons qu'il existe une date-repère
pour le calendrier d'IMHOTEP.
Le Musée de Leyde possède le journal de bord d'un
bateau égyptien
sur du papyrus "recyclé" (au verso d'un Hymne à
Amon).
Il
se lit (de droite à gauche) :
Dans la 52ème année (du
règne du Pharaon)
au
2ème mois de la saison
PERET,
le 27ème jour (27 PERET II),
dans la cité de Pi-Ramses, a eu lieu la fête de la
Nouvelle Lune.
Le nom de la cité nous indique qu'il s'agit d'un Pharaon de
la lignée des
RAMSES,
mais seul RAMSES II eu la longévité
mentionnée.
En tenant compte de la date initiale du calendrier d'IMHOTEP,
ce jour de Nouvelle Lune était le JJ 1'269'234,
soit 22.12.-1238
Ceci est confirmé par la date de décès
de RAMSES II:
le 19 akhet I, soit le JJ 1'274'551 (13.07.-1223).
Cette date est 5'317 jours après ladite Nouvelle Lune,
et bien dans la 67ème année du
règne....
La manière de compter les années du
règne du Seigneur en place
perdure, par ex: le fils du ciel, HIROHITO s'est éteint, lui
en 1989, dans
la 63ème année de son règne !
Le nombre de
calendriers qui ont été,
ou sont encore utilisés
est à la mesure de l'imagination et de la
créativité humaine.
Une vue d'ensemble remarquable a été élaborée par Jean LEFORT
http://icalendrier.fr/calendriers-saga/calendriers/
Examinons en détail la genèse
de Notre
calendrier:
Secondé de
l'astronome d'Alexandrie SOSIGENE,
l'empereur Jules CESAR osa
abandonner le vieux
calendrier romain, et
institua au JJ 1'704'622,
soit le 1.01.-45,
l'année julienne de 365,25 jours.
Il s'agit
d'un
double abandon:
celle de l'ancien calendrier romain et
celle du 1er mars
comme début de l'année.
Notons qu'en Egypte, il faudra
attendre
l'empereur AUGUSTE pour imposer ce
nouveau calendrier
"sacrilège"
L'ère
Dioclétienne débuta avec
l'avènement de
l'empereur DIOCLETIEN
(284-305), et reste encore
aujourd'hui la
référence calendaire copte.
La légende rapporte qu'en
l'an 241 de l'ère Dioclétienne, le pape
JEAN I (523 à 526)
confia au moine scythe DENIS le
Petit, en latin: DIONYSIUS
Exiguus.
la tâche de
"comput-er" la date de Pâques.
Besogneux, le petit DENIS aurait
aussi inventé l'Anno
Domini,
l'année de l'Incarnation
du Seigneur,
concept théologique, qui
aurait été approuvé par
le pape MERCURE alias JEAN
II (533-535) en l'an
249 de l'ère Dioclétienne.....
DIONYSIUS Exiguus aurait souhaité, nous dit-on compter les années,
non plus à partir de
DIOCLETIEN (qu'il accusait d'avoir
persécuté les chrétiens),
mais à
partir de l'Incarnation du Seigneur.
L'ère Dionysienne, notre
ère, l'ère commune,
aurait ainsi
débuté, non pas par l'an 1
du nouveau
règne, comme l'aurait voulu l'usage,
mais, d'après cette
légende, par l'an 533.
On reconnaît bien le biais
idéologique de son inventeur:
soit la lettre D, comme DIONYSIUS
ou DOMINUS (Seigneur en
latin),
ce signe romain
utilisé pour désigner
le chiffre 500, (on ne parlait pas
encore de millénaire),
auquel il suffit d'ajouter
trois croix XXX, et
I I I comme IESUS, pour
compléter la Trinité...
et par surcroît 533, c'est
la première année de la
(deuxième)
"Grande Indiction" (produit
des cycles
solaire de 28 ans et lunaire de 19 ans).
Notons, par ailleurs, que l'an 1 de
l'ère commune
correspond à
l'an 753 AUC ( ab urbe condita),
dans le mode de datation
"à partir de la fondation de
Rome"
que Marcus Terrentius
VARRON (-115 à -26) avait
forgé cinq siècles plus tôt.
Le vœu
(supposé pieu) de DENIS Le Petit d'une
reconnaissance par la Chrétienté
de sa date de l'Incarnation
du Seigneur tarda a être
exaucé....
et pour cause, le conte du temps
chrétien n'était pas encore...immaculeusement
conçu !
La première utilisation
supposée du mode de datation basé
sur
l'Anno Domini est
tardive. Elle pourrait dater
au plus tôt de l'an 725,
voir http://www.archaeometry.org/chronist.html.
Le Diplôme d'Ismere,
daté de l'an 736 de l'Incarnation du
Seigneur
est
lui, généralement,
considéré
comme authentique
(avant-gardisme
britannique ou faussaire de talent ?).
La date indiquée sur le Diplôme ne
précise ni le mois,
ni le jour,
l'année
est aussi donnée dans le mode de datation de
l'Indiction de
CONSTANTIN.
Celui-ci, après sa victoire sur MAXENTIUS, le
28.10.312,
institua une période mnémotechnique de 15
années juliennes.
Il s'agit d'une période fiscale ecclésiastique
connue sous le vocable d'indiction.
Ces périodes serviront de système de datation
Ainsi l'année 736 est notée 4ème
année de l'indiction
(sous entendu, de sa 29ème période).
Ce serait BEDE
le Vénérable (673 à 735),
avec ses Chroniques
britanniques (perdues!!),
le responsable de
l'introduction du sigle A.D.
Voici pour la légende de
DENIS le Petit.
Remarquons
que l'utilisation d'un mode de datation
ne permet pas encore de
parler de chronologie... Ce
qui est sûr:
c'est BOSSUET, en 1689,
qui utilisa le premier le vocable
d'ère chrétienne,
vocable d'une
longévité remarquable...
Notons encore ici que, même
en 2006,
Jacques ATTALI dans "Une
brève histoire de
l'avenir"
utilise (page 57) l'expression
" 44 av. J.-C.".
Une telle allégeance
inconsciente à l'idéologie dominante,
de la part d'un de nos
penseurs non-chrétiens,
est symptomatique.
à
Newgrange,
un corridor de 20 m de long ( click pour détails)
permet au
soleil levant,
au cours de la quinzaine du solstice d'hiver,
d'illuminer les gravures sur le mur du fond.
Pour compenser l'inclinaison du terrain, la
fenêtre, de 0,9 m de hauteur
par
1 m de largeur, est située au dessus de l'entrée.
Ce monument révèle l'existence,depuis
5
millénaires, de marques
solsticiales.
Qu'est-ce qui a bien pu faire évoluer les
proto-celtes
vers le Mégalithique ? Jean-Pierre MOHEN,
au 15ème Congrès UISPP, en 2006, à
Lisbonne,
a suggéré que l'origine en serait la suivante:
une réaction collective à la catastrophe naturelle
qui insularisa la péninsule britannique.
Bryony COLES, dans son "Doggerland, a speculative survey",
(Proc.Prehist.Soc.1998, 64, 45-81) a
évalué à
3 [mm/an] l'élévation du niveau de la mer
Ses deux cartes (ici superposées) montrent
en blanc les parties émergées il y a 7000 ans,
et, en bleu, les parties encore émergées
3 millénaires plus tôt.
Il aura
donc suffit à peine de plus de 3
millénaires
pour que les flots submergent l'isthme flandrien,
y creuse un chenal marin et crée l'archipel britannique.
Récemment, Robert Rohde a présenté une
vue globale
de la variation du niveau
de la mer
que
nous avons
présenté au 19ème Congrès
de l'UISPP, en 2014, à Burgos.
L'insularisation des îles brittaniques ne
serait qu'une des
conséquences finales
d'une catastrophe de longue durée, la fonte
post-glacière,
qui modifia les conditions de vie sur notre planète.
Son arrêt brusque fut suivi d'une nouvelle ère
géologique, l'héliocène,
Comme
d'autres, les proto-celtes semblent alors
s'être préoccupés
de trouver, dans le chaos de la Nature,
un élément fiable auquel ils pouvaient encore
avoir confiance:
le retour du Nouveau Soleil,
célébré avec une architecture
nouvelle.
Bien que le monument mégalithique de Newgrange
permette, en principe, de déterminer la date exacte du
solstice d'hiver,
force est de constater, qu'en absence d'écriture,
aucun calendrier ne put être élaboré.
Il est
intéressant de rappeler ici, qu'en Egypte, un
millénaire après
Newgrange,
c'est l'inondation solsticiale qui fixe le début du
calendrier
...et de la construction, à Sakkarah, de la
première pyramide.
Quelles
que fussent les dérives calendaires,
c'est aux dates-vestiges des deux solstices
que se célèbrent les fêtes majeures des
calendriers.
La date reste, même si son sens original est
oublié.
Il en est de même pour l'orientation,
même si son sens original est
perdu.
Cette
photo de la Cathédrale de Zürich a
été prise au
solstice d'été,
le 24.06.1999, au coucher du soleil,
car des bâtiments masquent le lever au solstice d'hiver.
Cette cathédrale est alignée sur la
Basilique-référence du XIIème
siècle,
celle de Galgano, près de Sienna, qui est, elle,
alignée
sur le lever (l'hiver, ou sur le coucher l'été)
du soleil solsticial.
La basilique carolingienne qui lui sert de fondation
est, elle, le témoignage-vestige d'un temple celte,
aligné sur une autre référence :
Stonehenge.
La
nuit du 11 au 12 décembre 1602 du calendrier julien,
la nuit la plus noire de décembre,
celle du solstice d'hiver,
est la date que les troupes catholiques choisirent
pour leur tentative de "reprendre" Genève.
La chanson populaire "Cé qu'è lainô"
remémore l'évènement: I son
vegnu le doze de dessanbro,
Pè onna nai asse naire que d'ancro;
Y étivé l'an mil si san et dou,
Qu'i veniron parla ou pou troi tou.
La date de l'Escalade,
la célébration de l'héroïque
résistance de la Cité de Calvin,
est resté fixée au 12
décembre...
On aurait pu imaginer J.J. SCALIGER convaincre
Théodore de Bèze,
le successeur
de Jean CALVIN,
d'avaliser le 12 décembre comme date de Noël,
mais ce ne fut pas le cas....
Notons encore qu'en 2009, c'est le 8 Décembre du calendrier
julien
que se célébrait le Nouveau Soleil.
Selon
PLINE, dans son Histoire Naturelle XVIII, c'est en
-45,
que l'empereur Jules CESAR fixa les équinoxes et les
solstices le
8 avant les calendes
d'avril, de juin, d'octobre et de janvier ,
soit aux 25 mars, 24 juin, 24 septembre et 25 décembre.
(à cette époque le solstice d'hiver avait lieu le
23 décembre).
L’instauration de la fête du Natalis
Solis Invicti
fut établie, elle, le 25.12.274 par l’empereur
AURELIEN (270 à 275),
après sa victoire sur ZENOBIE, la reine du Palmyre.
AURELIEN
et son
dieu soleil RESTITVTOR ORIENTIS
Tradition
oblige,
cette date du 25 décembre fût
conservée.
L'empereur CONSTANTIN (307 à
337), CHRISTOS (oint), fils du Soleil,
inventeur visionnaire du Christianisme comme Religion
d'état,
fit
célébrer son
anniversaire le 25.12.335.
Peu après, selon la Depositio Martyrum Romae,
"Natus ( est ) CHRISTUS",
le NEOS HELIOS, le Nouveau Soleil, Noël,
prend le qualificatif de CONSTANTIN : CHRISTOS.
Le rite institué par AURELIEN est ainsi
définitivement "christianisé
".
Selon la tradition orthodoxe, le
chrisme (CHI-RHO)
apparaît en 315,
au sommet du casque de
l'empereur...mais.
315
Pavie (Ticinum)
/
317 Thessalonique
/
333 Constantinople
la réalité est tout autre....
comme l'a
montré le chercheur finlandais Patrick
BRUNN finlandais,
le sigle païen CHI-RHO, est un symbole de puissance.
Entre les pattes de l'aigle impérial le CHI-RHO
est déjà utilisé vers -240, par
PTOLEMEE III.
Probablement faut-il attribuer à MAGNENCE, la
frappe à Lyon,
en 353, pour contrer l'influence arianiste de
CONSTANCE,
de la première monnaie orthodoxe portant
le chrisme.
CONSTANTIN-CHRISTOS
aurait pu profiter de
l'opportunité
du Concile de Nicée, qu'il avait convoqué,
pour dissocier la fête du Natalis
Solis Invicti
de l'évènement astral et faire
avaliser la date du 21 décembre pour le
solstice d'hiver
Avérée, cette correction calendaire
aurait été remarquable...
mais un sérieux doute provient du fait que c'est
la Bulle papale de 1581 "Inter gravissimas" de GREGOIRE XIII, qui
clame:
"Quo igitur vernum æquinoctium, quod a patribus
concilii Nicæni
ad XII Kalendas Aprilis fuit constitutum, ad eamdem sedem restituatur" .
Afin donc que l'équinoxe vernal, qui a
été fixé par les pères du
Concile de
Nicée
au 12 avant les calendes d'avril,
soit replacé à cette date, ..
et naturellement, à part le verbatim du Concile de
Nicée" (en grec),
lu au concile d'Ephèse en 431,
aucun document original ne nous est parvenu pour corroborer la Bulle
papale
...mais une telle Bulle gravisssime ne peut être
qu'infaillible....
Notons encore
qu'en 354, 19 ans après CONSTANTIN,
la date du 25 décembre fut
récupérée cette fois par le pape LIBERIUS (352-367)
pour conforter son mythe de la
nativité.
Le
premier à se servir de l'échelle de temps
linéaire permettant
d'ordonner de
manière causale
les évènements "historiques", fut son inventeur,
J.J. SCALIGER.
Devant l'ampleur de la tâche, il n'eut pas d'autre choix
que de mettre à profit la vaste culture rabelaisienne
que son père lui avait inculquée dans son
adolescence.
Ce qui, bien sûr, n'est pas une garantie
d'authenticité.
Puis intervint un obscur représentant du camp
anti-réforme,
le jésuite Dionysius PETAU (1583 à 1652)
(le modèle pour le clônage de Dionysius Exiguus ?)
Avec l'aide compétente de Johannes KEPLER (1571
à 1630),
lui et ses successeurs truffèrent d'éclipses les
Annales en route vers l'imprimerie.
En effet, quelle meilleure preuve scientifique
d'authenticité,
qu'un décès ou une victoire concomittante
à une éclipse de soleil ?
Le premier à émettre des doutes sur cette
chronologie balbutiante
fut Sir Isaac NEWTON, en 1728, dans
"The Chronology of Ancient Kingdoms Amended".
Le dernier en date, Zoltan HUNNIVARI,
dans
"http://www.seleucidcode.com/",
suspecte de nombreuses annales d'être apocryphes.
Il se fait l'avocat d'une erreur de 2 siècles qui
ramène la mort de Jules
César
à +154.
Où en sommes-nous ?
Les éclipses de soleil décrites dans les Annales
restent
la meilleure preuve de l'ordre chronologique,
à condition que l'authenticité des Annales puisse
être démontrée !!
Cette condition n'est que rarement satisfaite.
Vu la fréquence des incendies,
la plupart des Annales antérieures à l'imprimerie
ont été détruites, et seules des
copies tardives existent,
d'où l'intérêt des rares inscriptions
gravées dans la pierre.
Très pessimistes, nous considérons que la
tentation d'élaborer
des versions "améliorées", voire
carrément apocryphes
des textes anciens a dû être
irrésistible....
Le Codices
Electronici
Sangallenses 915 livre cependant une exception
qui mérite
l'attention.
Il
s'agit, à notre avis, du plus ancien
évènement,
complétement daté en termes de
l'ère commune,
mentionnant d'une part un décès, celui d'un
empereur, Louis,
et d'autre part une éclipse de soleil, celle du 5.05.840.
Il s'agit de l'éclipse SAROS 90/55 qui fut totale
à Saint-Gall ( E9.37
/N47.42).
L'année
est donnée explicitement: ω.xl (numération
milésienne: ω=800).
Le jour de Mai indiqué est le 3ème
avant les Nones, soit
le
5 Mai.
L'heure "entre la 8ème et la
9ème heure" n'indique pas
à quelle phase de l'éclipse elle se rapporte et
laisse donc supposer
qu'il ne s'agit pas du compte-rendu d'un témoin occulaire.
De surcroit, la date du décès de l'empereur
précède l'éclipse
au lieu de lui faire suite. LOUIS I, dit le Pieux ou le
Débonnaire,
est mort 7 semaines après l'éclipse, le
20 ou 22.06.840.
En outre, le facsimile des Annales
révèle que la calligraphie
couvrant la période comprise entre 775 et 900 (pages de 200
à 206)
reste sensiblement la même, puis change.
Cette entrée dans les Annales de Saint-Gall pourrait donc
n'être
qu'une une version abrégée,
tirée d'une autre Annale, celle qui se trouve
à
la
Bibliothèque cantonale de St Gall. Elle est disponible
sur le web http://www.e-codices.unifr.ch/fr/vad/0317/82r/medium
Il s'agit de la Chronique d'ANDRE
de Bergame
(Andreas Presbyter Bergomas, saec. IX, Historia 620, 255)
qui, lui a vraisemblablement été un
témoin occulaire de cette éclipse
d'une
durée exceptionelle de 4'36".
Indictione tertia sic fuit
sol obscuratus in hoc mundo, et stellas in celo parebant,
3. Nonas Magias, ora nona, in laetanias
Domini, quasi
media ora. Facta est tribulatio magna.
Cumque hoc
populus intenderent, multi extimabant, quod iam
amplius hoc seculum non staret; sed dum haec
angustia con-
templarent, refulsit sol et quasi tremidus in antea
umbraculam fugire cepit. Ipsa vero nocte sequenti
prope matutino facta est lux quasi in die. Haec
signa in celo
conperta, doctores in suorum monitiones
dixerunt: Estote,
fratres, parati; quia adimpletum est quod in evangelio
Dominus dixit:
cum haec signa videritis, scitote, quia prope est die Domini
magnus et manifestus. Sequenti autem mense Iunio
Hludo-
wicus imperator defunctus est, suosque dies finivit in pa-
ce.
Cette Chronique utilise le mode de datation de
l'Indiction de
CONSTANTIN.
La date du 5.05.840 est notée:
3ème jour avant les nones de mai
de la 3ème
année de l'indiction (sous entendu, de sa 36ème
période).
Cet ancien mode de notation de la date plaide en faveur
d'une rédaction quasi-contemporaine aux
évènements.
L'heure
de C2, début de la totalité est
clairement indiquée:
à la neuvième heure et quasi une demi-heure, soit 8h30 après le lever du soleil.
Il faut donc ajouter à l'heure du lever du soleil à Bergame ce jour là,
soit 3:55 UT, les 8h30 consignées, soit 12:25 UT.
La
rétrodiction de C2 à l'aide du logiciel MCSE de
Xavier JUBIER
donne, pour un DeltaT= 3145sSI, 12:36UT,
un accord excellent!
Par ailleurs, In
laetinias Domini se
réfère aux
lundi, mardi et mercredi des Rogations,
précédant l'Ascension,
or le 5.05.840 était un mercredi.
L'ordre chronologique, éclipse suivie du
décès de l'empereur, est respecté.
La description des étoiles qui deviennent visibles
lors de la totalité de l'éclipse
conforte l'hypothèse du rapport d'un témoin
oculaire.
Francesco LO-MONACO de l'université de Bergame estime qu'il
s'agit d'une copie,
effectuée vers 870, contemporaine de la Chronique d'ANDRE de
Bergame.
Les Annales de St-Gall sont donc une compilation tardive
rétro-datant en termes de l'Anno Domini des annales plus anciennes disponibles.
Une
datation du radiocarbone de ces deux manuscrits confirmerait leur
ancienneté.
Ils pourraient alors être considérés
comme
les pierres de Rosette de la chronologie,
permettant sans ambiguïté, la conversion du mode
de datation ancien de l'indiction, au mode de l'ère commune.
Les originaux signés de la main de Louis I sont
datés, eux, selon le mode impérial romain
Par exemple, le Diplôme
déposé aux Archives d'Indre-et-Loire
n'indique comme date qu' anno Christo propitio xxiiii Imperii Domni Hludovvici :
la
24ème année du règne de l'empereur
Louis. Si ce règne a débuté
à la date présummée de la mort de
Charlemagne, 814 + 24 +1, on obtient bien
839, l'année attribuée à ce
diplôme...
Dans
cette problématique, deux
inscriptions gravées au début du Xe
siècle
ont retenus notre attention: celles du Pont de Taboada en
Galice
et de la
Chappelle d'Err en Cerdagne,
toutes deux analysées par Javier de Santiago
Fernandez.
Les dates sont précisées par l'utilisation des
onciales D et L .
laboraverunt / ista pontem / ERA
DCCCCL / (C?) fuit perfecta /
pridie
kalendas aprilis
ERA
désigne l'ère d'Auguste,
hispanique ou Date Safar
célébrant la conquête de la
péninsule ibérique 38 ans avant
l'ère commune,
soit le 31
mars 912.
Pour la date de la consécration de la chapelle d'ezERRe,
la
référence à
l'incarnation est de mise.
l'ambiguité sur la lecture de cette date DCCCCXXX
provient
de l'indiction IIII
qui
lui est attribuée. L'analyse
détaillée conclu
à une erreur du
lapicide, le samedi
1er mai 930, fête des apôtres Philippe &
Jacques-le-Mineur ayant
l'indiction III.
Contrairement
aux rares annales du IX et Xème siècle,
(ré-)écrites 30 ans, voire 50 ou plus
après l’événement,
la date de
l'ère commune inscrite au bas de ce
« privilège royal du 15
février 1018 »,
elle,
est
contemporaine.
1/ ..AC
SERENISSIMI REGIS RADULFI. (Monogramme)
(Sceau)
Signum du très brillant et
sérénissime
roi Rodolphe
2/Amizo, cancellarius, advicem domni
Anselmi archican[c]ellarii, hoc
scripsit preceptum,
Le
chancelier
Amizo, au nom de l'archichancelier, dom Anselme (Anselmus), a
écrit ce précepte
anno
Dominicae incarnacionis millesimo XVII,
l'an
de
l'incarnation du Seigneur mille XVII,
3/
Regni
vero regis Rodulfi
XXIIII, die sabbati XV kl. mar., luna XVIII, indicione prima;
l'an XXIV du règne du roi Rodulfus, le samedi XV
des
calendes de mars,
lune
XVIII, indiction première. actum in Agauno; feliciter.
Cette
donation :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_III_de_Bourgogne#/media/File:Donation_du_roi_de_Bourgogne
_Rodolphe_III_%C3%A0_l%27abbaye_Saint-Maurice_(15_f%C3%A9vrier_1018).jpg
acte la restitution à l’abbaye de St
Maurice, de, entre
autres,
Aulonum (Ollon), la commune d’origine
de ma
mère !
Elle prélude d’un mois la vassalisation du roi des
Burgondes
Rodulfus III, quand, à Mayence,
celui-ci remettra à l'empereur
Henri II sa couronne et son sceptre,
et, l’année suivante, fera nommer
évêque
de Lausanne son fils illégitime Hugues.
L’an
1017 inscrit au bas de l’acte doit être
interprété comme relatif
à un
calendrier avec le nouvel an fixé à
Pâques.
La donnée chronologique la plus fiable est, ici,
la
combinaison d’un 15 février
à uu jour de la semaine
- le jour julien JJ 2092928
était un samedi -
ce qui fixe l’année
1018. Mais si pour 1018 l’indiction est bien
première, pour 1017,
c’est 15 et
non 1 qui devrait figurer 1017 = 312 + [47
x 15].
Le « Luna XVIII »
est
curieux, car le 18 février, est le
28ème jour après la
nouvelle
Lune,
Pourrait-il
s’agir d’une mauvaise orthographie de Luna
XXVIII ?
Le travail de
décantage des anciennes Annales
qui reste
à faire est considérable.
Nous avons consacré une page spéciale à la datation
entre autre de
l'ère Séleucide, qui débuta par
l'avènement au trône de
Séleucos, le successeur d'Alexandre le Grand.
Depuis 1973, Anatoly Timofeevich FOMENKO et ses collaborateurs
ont identifié des dizaines de dynasties polychrones
voir History: Fiction or Science ? (Delamere 2003).
Considérons par exemple la séquence des papes
entre le Concile de Nicée et la soit-disante
date de l'invention de l'Anno
Domini.
La séquence, pour la période d'avant
Nicée,
est, elle, manifestement un clone de la première !
Le procédé utilisé, qu’Anatoly FOMENKO
a mis au grand jour, est le
suivant:
lister la durée des règnes, puis
« copier/coller »
Les noms peuvent être différents,
certains de pure
fiction,
d'autres, de personnages légendaires,
pour d'autres, seul le numéro d'ordre est
altéré (p.ex. Félix I /
Félix II).
L’exercice est, en principe, à la
portée de
chacun,
en consultant une liste des papes sur le web. Curieusement ces listes
restent rarement longtemps en service ! Début 2018
fonctionne l'url.:
http://perso.numericable.com/gabriel.floricich/saint-ouen/pages/y-lista_papas.html
Ici,
la copie
de la séquence des durées des
règnes de l'antiquité tardive,
entre 314 et 532, est collée
avant 314,
et voilà
l'épiscopat romain
qui peut prétendre à une haute
antiquité.......et faire oublier que
l'institution est l'œuvre d'un certain empereur
CONSTANTIN !
La date et l'auteur de ce clonage sont incertains.
Est-ce le chronologiste DIONYSIUS Petau (1583 à 1652) ?
Ou son fantôme, DIONYSUS Exiguus ?
Ou l'ombre de ce dernier, l'instigateur du premier scriptorum en 555,
Magnus-Aurelius CASSIODORIUS ?
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